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Les autorités peuvent mieux faire pour limiter l'ingérence du lobby du tabac
04/11/2025 - 02:27

La Belgique présente un bilan plus positif que la moyenne mondiale en matière de lutte contre l'ingérence de l'industrie du tabac dans les politiques de santé publique, mais peut faire encore mieux. C'est le constat de l'institut Sciensano à l'analyse du Global Tobacco Industry Interference Index.

Cette étude, réalisée dans le cadre d'une enquête internationale, classe la Belgique 38e sur 100 pays, 9e sur 25 pays européens. "Malgré ce classement au-dessus de la moyenne, des lacunes persistent et les mesures politiques pour plus de régulation et de transparence tardent", note Sciensano mardi. L'institut relève cinq pistes d'amélioration.

En premier lieu, établir un registre de transparence, obligatoire et public, concernant les contacts et réunions entre les responsables publics et l'industrie. L'institut de santé publique demande aussi d'adopter un code de conduite obligatoire concernant les interactions des responsables publics avec l'industrie du tabac, y compris les organisations représentant ses intérêts.

Sciensano suggère d'interdire à l'industrie de développer des campagnes de sensibilisation liées à la lutte antitabac et de lui imposer d'informer de manière transparente et précise sur ses activités. Enfin, il demande de mettre fin à la pratique de "portes tournantes" en interdisant aux cadres actuels ou anciens de l'industrie de travailler pour les autorités et vice-versa. 

"Le tabac reste un problème de santé majeur en Belgique : près de 18% de la population de plus de 15 ans fume et 8% des décès lui sont attribués", conclut Sciensano, indiquant que le tabac représente un coût économique estimé à près de 534 millions d'euros de dépenses de santé annuelles.

source: belga