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Une étude épidémiologique mondiale massive, ayant suivi plus de 1,5 million d'adultes sur plus d'une décennie, a démontré que l'inhalation à long terme d'air pollué réduit significativement le pouvoir protecteur de l'activité physique régulière.
Bien que l'exercice maintienne un bénéfice pour la longévité, son efficacité s'estompe notablement dans les régions soumises à une forte pollution par les particules fines.
L'analyse s'est concentrée sur les niveaux de matières particulaires fines (PM2,5), des particules de moins de 2,5 micromètres de diamètre, capables de s'infiltrer profondément dans les poumons et la circulation sanguine. Les données ont montré que les avantages de l'exercice déclinent fortement lorsque la moyenne annuelle de PM2,5 atteint ou dépasse le seuil critique de 25 microgrammes par mètre cube (μg/m³).
Près de la moitié (46 %) de la population mondiale réside dans des zones où ce niveau de pollution est atteint ou dépassé. Les adultes réalisant au moins deux heures et demie d'activité physique modérée ou vigoureuse par semaine présentaient un risque de décès inférieur de 30 % par rapport aux personnes inactives.
Cependant, pour les individus très actifs vivant dans des zones où la pollution par les PM2,5 dépassait 25 μg/m³, cet effet protecteur chute à seulement 12 à 15 %. L'effet bénéfique s'affaiblissait davantage lorsque les niveaux de pollution s'élèvent au-dessus de 35 μg/m³, en particulier en ce qui concerne la mortalité liée au cancer.
Les chercheurs soulignent que, si l'exercice demeure bénéfique même en milieu pollué, l'amélioration de la qualité de l'air est indispensable pour maximiser les gains de santé. Les résultats renforcent les preuves des dommages causés par la pollution aux particules fines sur la santé humaine. Les experts encouragent les efforts pour réduire la pollution et recommandent aux individus de vérifier la qualité de l'air ou de choisir des itinéraires moins pollués pour optimiser les bénéfices de leur activité extérieure.
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