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L'étude multicentrique ACCESS, présentée lors de la réunion annuelle de l'American Society of Hematology (ASH2026), redéfinit les critères d'éligibilité pour la transplantation de cellules souches hématopoïétiques.
Traditionnellement, la réussite d'une allogreffe nécessite une compatibilité génétique stricte (8/8 marqueurs HLA), ce qui limite considérablement l'accès au traitement pour les patients issus de minorités ethniques.
Les chercheurs ont évalué l'efficacité d'un régime prophylactique à base de cyclophosphamide post-greffe (PTCy) chez 268 adultes atteints de cancers hématologiques. Ce protocole immunomodulateur permet l'utilisation de donneurs non apparentés présentant une incompatibilité HLA relative, mais significative : jusqu'à 4 antigènes sur 8.
Le cyclophosphamide cible sélectivement les lymphocytes alloréactifs prolifératifs, prévenant ainsi la maladie du greffon contre l'hôte (GVHD) tout en favorisant la prise de greffe.
Les résultats à un an démontrent une équivalence thérapeutique remarquable : le taux de survie globale atteint 86 % pour le groupe recevant des greffons avec 4 à 6 marqueurs compatibles, contre 79 % pour le groupe plus compatible (7/8 marqueurs). L'incidence de la réaction greffon contre l’hôte (GVHD) aiguë et chronique reste comparable entre les cohortes. Cette approche élargit virtuellement le pool de donneurs à la quasi-totalité des patients, indépendamment de leur ascendance génétique, et permet aux cliniciens de prioriser d'autres facteurs pronostiques, comme l'âge du donneur. Il s’agit, selon les chercheurs, d’une avancée qui modifie complètement les opportunités de greffe permettant une meilleure équité d'accès aux soins en oncologie hématologique.
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