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Les troubles mentaux gagnent du terrain en Belgique
28/10/2025 - 02:42
Photo: Shutterstock

Les Belges ont le blues. Tant le bien-être psychologique général que les troubles mentaux comme l'anxiété ou la dépression se détériorent depuis les vingt dernières années, ressort-il de la dernière Enquête de Santé de l'institut Sciensano publiée mardi.

De plus en plus de personnes se disent stressées, affirment manquer de sommeil à cause de leurs soucis mais aussi ressentir une grande fatigue : des signes d'un mal-être grandissant. Selon le volet Santé mentale de cette Enquête de Santé, une personne sur dix se dit "très insatisfaite" de sa vie, une sur cinq se montre pessimiste quant à son avenir. Les femmes, les personnes en âge actif et les personnes ayant un niveau d'éducation ou de revenu plus faible sont les publics les plus touchés.

Globalement, les indicateurs de bien-être sont toujours moins favorables en Wallonie qu'en Flandre, mais la situation se détériore de manière plus conséquente au nord du pays.

Les troubles mentaux sont également en hausse. L'anxiété touche désormais 13% de la population en Belgique, contre 11% en 2018. Le nombre de Belges souffrant de dépression est lui passé de 9 à 13% sur ce même laps de temps. Les pensées suicidaires (qui concernent 6% de la population) sont restées stables, mais les tentatives de suicide ont augmenté depuis 2018 et sont passée de 2 à 6 pour mille. "Les jeunes de 15 à 24 ans sont ici le groupe le plus vulnérable : près d'un sur quatre souffre d'un trouble anxieux et/ou dépressif, et les troubles alimentaires ainsi que les comportements suicidaires sont également plus fréquents", relève Sciensano.

"Ces chiffres témoignent de la prévalence élevée et durable des troubles mentaux en Belgique. Ils mettent en évidence la nécessité de renforcer la prévention, ainsi que d'assurer la disponibilité et un accès équitable à des services de soutien psychologique, en particulier pour les groupes les plus vulnérables : les femmes, les jeunes et les personnes en situation sociale fragile", conclut l'Institut de Santé publique.

source: belga