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L'Unité Audit Hôpitaux publie ce mardi les résultats d'un audit consacré aux centres de dialyse agréés en Belgique, une étude réalisée en collaboration avec l'INAMI et le SPF Santé publique. L'analyse met en lumière un manque de diversité dans les traitements proposés aux patients atteints d'insuffisance rénale chronique en phase terminale.
Cette situation réduit la possibilité pour ces patients d'opter pour un traitement réellement adapté à leurs besoins et à leur mode de vie.
En Belgique, plus de 15.000 personnes vivent avec cette maladie grave nécessitant une dialyse ou une transplantation rénale. Deux principaux types de dialyse existent. La première, l'hémodialyse, repose sur l'épuration du sang à l'aide d'une machine. La seconde, la dialyse péritonéale, est réalisée (notamment à domicile) grâce à une solution introduite dans l'abdomen qui filtre les déchets.
L'audit montre qu'une offre de soins véritablement diversifiée reste rare. Ainsi, quatre centres de dialyse sur les 24 audités (soit 1 sur 6) ne proposaient pas eux-mêmes la dialyse péritonéale, pourtant obligatoire selon les normes d'agrément. Le nombre de patients en dialyse péritonéale reste par ailleurs stable depuis plusieurs années et ne représente qu'une petite partie de l'ensemble des patients traités, malgré les avantages de ce traitement à domicile.
Le rapport souligne aussi que 80 % des centres disposent d'un trajet multidisciplinaire de prédialyse, mais souvent sans plan de soins standardisé ni évaluation systématique de la qualité de vie. Par ailleurs, trop peu de coordination existe entre les centres et les médecins généralistes, malgré l'existence du Trajet de soins Insuffisance rénale chronique.
Les responsables de centres pointent trois problèmes urgents : la pénurie d'infirmiers, l'impact du transport sur la qualité de vie des patients, et la difficulté de développer la dialyse à domicile, jugée trop coûteuse et chronophage.
L'audit formule une trentaine de recommandations, dont la création d'un trajet de prédialyse standardisé, l'obligation pour chaque centre de proposer au moins deux formes de dialyse (hémodialyse et dialyse péritonéale), et une meilleure coordination avec les médecins de la première ligne.
Il plaide aussi pour une sensibilisation accrue au don de rein vivant, encore peu répandu en Belgique par rapport à d'autres pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas.
source: belga
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