Le surtraitement des cancers constitue un réel souci de santé personnel et de santé publique. Des chercheurs montrent que cela concerne aussi les patients avec une espérance de vie limitée.
Selon le Registre national du cancer (2022), le cancer de la prostate est le plus souvent diagnostiqué en Belgique. Il s’agit le plus souvent de tumeurs localisées à croissance lente, qui ne sont généralement pas menaçantes pour la vie. Depuis de nombreuses années, la surveillance active constitue une prise en charge proposée pour ces patients quand elle est possible, pour les patients à faible risque, permettant d’éviter les risques d'incontinence urinaire, de dysfonction érectile et d’autres effets secondaires liés à la chirurgie ou à la radiothérapie. La gestion conservatrice, incluant la surveillance active, est également recommandée pour les hommes avec une espérance de vie limitée, qui ne bénéficieront probablement pas des traitements locaux agressifs.
Cependant, selon l'analyse des données du système de santé des Veterans Affairs, cette tendance est inversée chez les hommes dont l’espérance de vie est limitée et qui présentent un cancer à risque intermédiaire ou élevé, qui reçoivent de plus en plus des traitements agressifs. Pour résoudre ce problème de surtraitement, une meilleure estimation de l’espérance de vie, une communication améliorée et une intégration de cette information dans la prise de décision sont nécessaires.
Les chercheurs recommandent une approche personnalisée du pronostic, en discutant de la probabilité de survie avec ou sans traitement, afin d'aider les patients à faire des choix éclairés en fonction de leur longévité.
Overtreatment of Prostate Cancer Among Men With Limited Longevity in the Active Surveillance Era