Les hôpitaux bruxellois rencontrent une situation financière plus mauvaise que ceux des deux autres régions, ressort-il vendredi des chiffres de Gibbis, la coupole des hôpitaux et instituts de santé bruxellois, après la publication de la 30e analyse Maha de Belfius sur les finances hospitalières.
Belfius a présenté vendredi son analyse annuelle des finances des hôpitaux généraux de Belgique avec plusieurs constats dans la lignée de ceux établis en 2022. Les hôpitaux ont enregistré une perte accumulée de 174 millions d'euros, un résultat d'exercice (net après impôts) équivalent à 0,4% du chiffre d'affaires et le secteur fait face à une sérieuse pénurie de personnel soignant.
Gibbis souligne une situation particulièrement problématique dans la région bruxelloise. Sur les douze hôpitaux pour lesquels la coupole a obtenu des chiffres (sur un total de 13 en région bruxelloise, NDLR) sept présentent des chiffres dans le rouge en 2023, soit 58% d'entre eux. Les hôpitaux bruxellois sont déficitaires à 75% et ils affichent au total une perte cumulée de 86 millions d'euros en 2023.
Gibbis estime que ces problématiques sont aggravées par certaines réalités, dont le coût croissant de la prise en charge des patients à profil social. "Cette prise en charge est souvent plus complexe et coûteuse, nécessitant un accompagnement social renforcé, tout en augmentant le risque de factures impayées", précise la coupole. Ainsi, 27% des factures hospitalières non payées en Belgique concernent des hôpitaux de la capitale, avance-t-elle.
Les pensions des agents statutaires sont également soulignées par la coupole, affirmant que dans les institutions publiques, les pensions pour le personnel statutarisé doivent être couvertes par un "nombre de plus en plus restreint de statutaires au travail". Les hôpitaux publics et les CPAS qui les gèrent ne sont plus à même de porter les charges de cotisation qui augmentent, affirme Gibbis.
source: belga