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On sait que le Covid-19 peut provoquer des dommages au fœtus lorsque la future maman est enceinte, mais on dispose de peu de données à ce sujet.
Une équipe autrichienne a mené une étude de cas. Avant cela, quelques études histopathologiques ont traité des changements placentaires après l'infection, mais sur base d’un examen postnatal. Elles ne pouvaient donc fournir que des informations limitées sur les changements pathologiques déjà présents en période prénatale. L’idée des auteurs a été d’utiliser l’IRM pour découvrir les éventuelles lésions placentaires ou autres pouvant affecter le développement de l’enfant à naître.
Il s’agit d’une étude prospective multicentrique cas-témoins. Les chercheurs ont réalisé 76 examens IRM prénataux : 38 après infection par le SRAS-CoV-2 et 38 témoins. Les placentas après infection par les variants pré-Omicron et Omicron présentaient une fréquence plus élevée de lésions vasculaires associées à une atteinte fœtale, par rapport aux témoins non infectés. Ces lésions étaient plus prononcées avec les variants pré-Omicron qu'avec les sous-lignées Omicron.
Il semble donc que certains variants u SRAS-CoV-2 puissent affecter de manière plus importante le placenta avec un risque de baisse de perfusion, pouvant engendrer un retard de croissance ou d’autres lésions. Dans le groupe atteint par les variants pré-Omicron, le retard de croissance était de 25%.
C’est pourquoi les chercheurs suggèrent que dans le cas de survenue de variants similaires à Delta, le placenta devrait être surveillé de près en ce qui concerne les lésions vasculaires et l'altération potentielle du fœtus.
SARS-CoV-2 variant-related abnormalities detected by prenatal MRI: a prospective case–control study