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La pollution aux métaux lourds est généralisée dans notre monde industriel. Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme concernant la santé reproductive des femmes.
L'étude a inclus 549 femmes issues de l'étude « Study of Women's Health Across the Nation » avec 2252 mesures répétées de l'hormone anti-Müllerienne (AMH) de 10 ans à 0 avant la dernière période menstruelle (FMP). Ils ont recherché la présence de métaux lourds comme l'arsenic, le cadmium, le mercure ou le plomb, dans les échantillons d'urine. Ils ont comparé les taux retrouvés et les concentrations d’AMH.
Après ajustements pour les facteurs confondants, en comparaison avec les femmes appartenant au tertile le plus bas pour les concentrations en métaux lourds, celles qui présentaient le tertile le plus haut présentaient des concentrations les plus basses en AMH : -32% pour l’arsenic, -41% pour le mercure, par exemple. Les taux élevés en cadmium et en mercure étaient aussi associés à une diminution plus rapide des concentrations d’AMH par année : -9% pour le cadmium et -7,3% par an pour le mercure.
Ces métaux lourds doivent être considérés comme des disrupteurs endocriniens majeurs et sont toxiques pour la fonction ovarienne.
Selon les auteurs, il serait intéressant que des études internationales soient menées chez des femmes plus jeunes afin de savoir quels sont les effets de ces métaux lourds sur la fonction ovarienne.
Heavy Metals and Trajectories of Anti-Müllerian Hormone During the Menopausal Transition