
Photo: Shutterstock
Les diagnostics de certaines pathologies, comme les cancers, AVC ou infarctus, ont considérablement baissé depuis le début de la crise du Covid-19. Au CHU UCL Namur (Godinne, Dinant et Sainte-Elisabeth), cette baisse de diagnostics peut atteindre les 35%, s'inquiète le directeur médical du site de Godinne, Benoît Rondelet.
Pour les cancers notamment, le taux de mortalité a augmenté de 20% durant les deux vagues du Covid-19. Plus généralement, les consultations pour les autres pathologies qui ne concernent pas le Covid-19 ont chuté de 25 à 35%. "Nous n'avons jamais eu un retard de diagnostics aussi bas. Si les consultations étaient limitées à l'urgence et au nécessaire duran t la première vague, il n'y a eu aucune modification durant la seconde. Mais les chiffres sont toujours aussi bas. Beaucoup de personnes ont peur d'être contaminées en se rendant à l'hôpital. Les dégâts collatéraux provoqués par cette pandémie sont catastrophiques", poursuit le directeur médical Benoît Rondelet.
Ce dernier précise que "la meilleure médecine reste la médecine préventive" et invite les citoyens à poursuivre les contrôles dont ils doivent faire l'objet. "Un retard de diagnostic impacte directement la survie. Si pour un infarctus ou un AVC, il y a encore moyen de récupérer, pour un cancer pris trop tard, il n'y a pas de porte de sortie. Les hôpitaux sont des lieux sûrs. Les mesures sanitaires prises sont liées à celles qui sont recommandées. Elles sont suivies, ajustées et monitorées."