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Il s’agit d’une étude restreinte avec seulement 16 patientes, mais suffisamment pour inquiéter certains cliniciens.
Les pathologistes ont été amenés à examiner le placenta de 16 parturientes juste après leur accouchement. Les lésions qu’ils décrivent permettent de dire que l’apport sanguin ne s’est pas fait de manière normale in utero, ce qui pourrait indiquer une nouvelle complication due au Covid-19. On pensait jusqu’ici que les femmes enceintes n’étaient pas plus à risque que d’autres ni que leur grossesse pouvait être en danger. Néanmoins, sachant ce que l’on sait aujourd’hui de la maladie comme étant une maladie vasculaire, les femmes enceintes devraient faire l’objet d’un suivi rapproché.
Cependant, la plupart de ces bébés sont nés à terme après des grossesses normales, personne ne s'attendait donc à trouver quelque chose d'anormal dans les placentas, mais ce virus semble induire des lésions dans le placenta.
Cette surveillance accrue pourrait prendre la forme de tests non stressants, qui examinent la qualité de la distribution d'oxygène par le placenta, ou d'échographies de croissance, qui mesurent si le bébé grandit à un rythme sain.
Des recherches antérieures ont montré que les enfants qui étaient in utero lors de la pandémie de grippe de 1918-19, souvent comparée à la pandémie actuelle de COVID-19, ont des revenus inférieurs toute leur vie et des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires. La grippe ne traverse pas le placenta, donc ce qui a causé des problèmes chez ces personnes est très probablement dû à l'activité immunitaire et aux lésions du placenta, selon les auteurs.