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La Région de Bruxelles-Capitale a lancé, mardi, la deuxième phase de son plan "Good Food". L'ambition? Assurer à toute sa population l'accès à une alimentation de qualité, pour améliorer la santé de toutes et tous et offrir ainsi une meilleure résistance aux maladies. Pour cette seconde phase, la Région entend doubler, d'ici 2030, le nombre d'entreprises certifiées bio.
La crise sanitaire de 2020, et les pénuries de certaines denrées qui ont suivi, a permis de réfléchir à la nécessité de produire une alimentation à l'échelle locale, et de prendre conscience qu'une alimentation de qualité est propre à renforcer les défenses immunitaires contre divers virus et maladies, selon le ministre bruxellois de la Transition climatique et de l'Environnement, Alain Maron. C'est dans le sillage de ces réflexions que la Région bruxelloise a donc lancé la deuxième phase de son plan "Good Food".
Celle-ci se structure autour de cinq axes stratégiques: intensifier et soutenir une production agroécologique à Bruxelles et en périphérie, développer des filières "Good Food" pour approvisionner Bruxelles, assurer la distribution d'une offre commerciale "Good Food", assurer une alimentation "Good Food" pour tous et, enfin, réduire les pertes et gaspillages alimentaires.
Concrètement, la Région va donc soutenir les commerces "solidaires", autrement dit les groupes d'achat communs, les restaurants sociaux, les coopératives de petites producteurs locaux, etc. Elle va également aider des cantines à se convertir aux pratiques du "bien manger", et lancer des appels à projets dans les quartiers qui sont encore peu fournis en commerces d'alimentation de qualité, par exemple des projets destinés à y aménager des potagers.
"Offrir aux Bruxellois la possibilité de changer le contenu de leur assiette va bien au-delà de l'alimentation", a déclaré mardi Alain Maron. "C'est avant tout une question sociale, environnementale et économique. Bruxelles est essentiellement une région de consommateurs. Un commerce sur trois y est d'ailleurs un commerce alimentaire. Pour qu'en 2030 tous les Bruxellois aient accès à des aliments "Good Food" dans tous les quartiers, à un prix abordable mais juste pour le producteur, il est essentiel de revoir la chaîne d'approvisionnement en profondeur. C'est l'objectif de cette stratégie "Good Food 2" que je mène avec tous les acteurs du secteur et ma collègue Barbara Trachte, secrétaire d'État à la Transition économique, afin de soutenir le développement de nouvelles filières de transformation et de distribution en circuits courts", a-t-il dit.
A l'occasion de ce lancement, le ministre a visité les installations de l'asbl Groot Eiland, active dans l'économie sociale depuis les années 1980. Cette société a développé le restaurant Belmundo, situé Quai du Hainaut à Molenbeek-Saint-Jean, qui propose des menus réalisés à base d'invendus de grandes surfaces, de fruits et légumes provenant de potagers qu'elle gère et d'autres produits qui sont locaux. Le restaurant travaille aussi avec des chercheurs d'emploi et les forme aux métiers de l'horeca. L'asbl Groot Eiland possède également une menuiserie ainsi que sa propre épicerie à côté du restaurant, mais aussi d'autres établissements conçus selon la même philosophie, notamment à Jette.
Source: belga