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Le congrès ASCO a apporté son lot d’études toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Le cancer colorectal bénéficie de nouvelles stratégies de traitement, comme cette association entre la chimiothérapie et l’immunothérapie.
L’association de la chimiothérapie adjuvante standard (FOLFOX) à l’atézolizumab, un inhibiteur de checkpoint immunitaire ciblant PD-L1, améliore significativement la survie sans maladie chez des patients atteints d’un cancer du côlon de stade III avec instabilité des microsatellites (MSI) ou déficit du système de réparation des mésappariements (dMMR, DNA MisMatch Repair). L’étude ATOMIC est un essai multicentrique, randomisé, de phase III, comparant FOLFOX seul à FOLFOX combiné à l’atézolizumab chez 712 patients ayant subi une résection chirurgicale. Le critère principal était la survie sans maladie à trois ans.
Les résultats montrent une survie sans maladie à trois ans de 86,4 % (IC 95 %, 81,8-89,9) dans le groupe combiné, contre 76,6 % (IC 95 %, 71,3-81,0) dans le groupe FOLFOX seul, soit une réduction de 50 % du risque de récidive ou de décès. Cette avancée thérapeutique confirme l’efficacité de l’immunothérapie dans le traitement adjuvant du cancer du côlon dMMR, déjà démontrée dans les formes métastatiques.
Le cancer colorectal constitue une cause majeure de mortalité, avec une incidence en augmentation chez les patients de moins de 50 ans. Jusqu’à présent, le traitement standard en adjuvant reposait sur la chimiothérapie FOLFOX. L’ajout d’un inhibiteur de PD-L1 ouvre une nouvelle voie thérapeutique pour cette population spécifique, soulignant l’importance des réseaux d’essais cliniques et du financement public dans l’évolution des standards oncologiques.