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Il est prouvé que les médicaments hypoglycémiants permettent de réduire le risque de maladies neurologiques comme la démence chez les personnes diabétiques. Une étude étasunienne jette un pavé dans la mare concernant la sclérose en plaques…
Les auteurs ont mené une étude rétrospective portant sur des enregistrements prélevés dans la base de données Mariner regroupant plus de 122 millions de participants entre 2010 et 2018. De celle-ci, ils ont retrouvé plus de 5,2 millions de personnes présentant un diabète de type 2. Ils ont sélectionné celles ayant développé une sclérose en plaques dans les 12 mois suivant le diagnostic de diabète de type 2. Ils ont ensuite stratifié les patients avec une sclérose en plaques et un diabète en fonction de leur âge. Pour chacune des cohortes, un groupe contrôle a été créé. Pour la cohorte jeune (<45 ans), 243.000 personnes ont été analysées ; pour les plus âgés (≥45 ans), il y avait plus d’1,2 millions de patients.
Les résultats montrant que le traitement antidiabétique augmente de 36% le risque de développer une sclérose si le diabète était diagnostiqué après 45 ans. Ce risque diminuait de 78% lorsque le traitement antidiabétique était instauré avant 45 ans. Cette augmentation de risque est également genrée. Elle n’est que légèrement significative chez les hommes ≥45 ans et nettement significative chez les femmes ≥45 ans. Les chercheurs ont également noté que l’usage de l’insuline chez les personnes de 45 ans et plus était associé à un plus grand risque de sclérose en plaques.
Ces résultats plaident donc pour des recherches plus poussées sur les rapports qui existent entre les systèmes endocrinien, immunitaire et nerveux.
https://www.cell.com/heliyon/fulltext/S2405-8440(22)02484-7?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2405844022024847%3Fshowall%3Dtrue