
Une étude menée par l’Université de Californie suggère un lien entre l’exposition aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) via l’eau potable et un risque accru de cancers pédiatriques.
Ces composés, largement utilisés dans l’industrie et les produits de consommation, sont qualifiés de polluants éternels en raison de leur persistance environnementale et ont déjà été associés à divers effets délétères sur la santé.
Entre 2013 et 2015, un programme de surveillance de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a mis en évidence des concentrations mesurables de PFAS dans l’eau potable californienne.
Les résultats suggèrent une association entre l’exposition prénatale aux PFAS et certaines hémopathies malignes, notamment la leucémie myéloïde aiguë et la tumeur de Wilms.
Les données de 10 220 enfants diagnostiqués entre 2000 et 2015 ont été comparées à celles de 29 974 témoins. L’exposition maternelle a été estimée via la corrélation entre les adresses de naissance et les niveaux de contamination des réseaux d’eau. Une concentration élevée de PFOS et de PFOA a été associée à une augmentation du risque de certains cancers.
Bien que ces résultats ne prouvent pas un lien de causalité direct, ils renforcent les préoccupations sur les risques sanitaires liés aux PFAS et soulignent la nécessité de poursuivre les recherches et les mesures de régulation.