
La question est posée sérieusement par des chercheurs allemands qui révèlent le rôle de l’insuline dans le tissu cérébral…
Une consommation brève d’aliments ultra-transformés et hypercaloriques (ex. : barres chocolatées, chips) induit une altération cérébrale significative chez des individus en bonne santé, pouvant constituer un facteur déclenchant précoce de l’obésité et du diabète de type 2. Normalement, l'insuline exerce un effet anorexigène central. Toutefois, chez les sujets obèses, cette régulation est compromise, entraînant une résistance cérébrale à l'insuline. Fait notable, une réduction similaire de la sensibilité à l’insuline cérébrale a été observée chez les participants sains après un bref excès calorique, un phénomène comparable à celui observé chez les personnes obèses. Cet effet persiste une semaine après la reprise d’une alimentation équilibrée.
L’étude a inclus 29 hommes normopondéraux répartis en deux groupes. Durant cinq jours, l’un des groupes a reçu un supplément de 1500 kcal/jour sous forme d’aliments ultra-transformés, tandis que l’autre groupe servait de témoin. Des analyses ont été réalisées immédiatement après l’intervention et sept jours après la reprise d’un régime normal. L’IRM a révélé une augmentation significative du contenu lipidique hépatique et une diminution prolongée de la sensibilité cérébrale à l’insuline, un effet jusqu’alors décrit uniquement chez les sujets obèses.
Selon les auteurs, la réponse cérébrale à l’insuline s’adapterait rapidement aux variations alimentaires, favorisant ainsi l’installation de l’obésité et de ses complications métaboliques, indépendamment d’une prise de poids initiale. Ces observations soulignent la nécessité d’études approfondies sur le rôle du cerveau dans l’étiologie de l’obésité et des pathologies métaboliques associées.
A short-term, high-caloric diet has prolonged effects on brain insulin action in men