
L'accord médico-mutualiste 2024-2025 signé en décembre dernier a remporté un large suffrage auprès des médecins, annonce lundi l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami). Au total, 86,26% des praticiens ont approuvé l'accord établi entre médecins et mutuelles. Il s'agit d'un chiffre similaire à celui des années précédentes. Les dentistes, eux, ont rejeté la proposition qui était sur la table.
Un budget de 11,7 milliards d'euros a ainsi été prévu pour les honoraires médicaux en 2024, permettant de revaloriser les prestations des médecins généralistes et des médecins spécialistes. L'accord prévoit, entre autres, une augmentation du tarif de garde pendant les week-ends et jours fériés pour les médecins généralistes. Pour les patients, les tickets modérateurs des honoraires médicaux resteront inchangés.
Les médecins avaient jusqu'au 6 mars pour se déconventionner, entièrement ou partiellement. La majorité d'entre eux a approuvé l'accord. Ce taux d'adhésion élevé (86,26%) garantit dès lors "aux patients des soins de qualité et accessibles financièrement", se réjouit l'lnami.
Les dentistes, eux, n'ont pas suivi la même tendance. "Avec (seulement) 56,97% des dentistes adhérant à la convention en 2024, le comité des assurances constate que le seuil d'entrée (60%, NDLR) en vigueur de la convention n'est pas atteint". Le ministre des Affaires sociales consultera prochainement le secteur dentaire à ce sujet, précise l'Inami.
Dans une réaction, la Mutualité chrétienne (MC) dit regretter cette situation. "Pour le patient, cela signifie que, si aucune solution n'est trouvée, les dentistes sont libres de fixer leurs tarifs et qu'il n'y a donc pas de certitude tarifaire."
La mutualité socialiste Solidaris abonde dans le même sens. "Nous avons investi massivement dans l'augmentation des honoraires des dentistes au cours des deux dernières années. Apparemment, pour une grande partie des dentistes, cela n'a pas suffi ou n'a pas été apprécié", a estimé le secrétaire général Paul Callewaert. Selon les chiffres de Solidaris, le seuil de 60% est bien respecté à Bruxelles et en Wallonie. "Pour les Flamands, les soins bucco-dentaires sont donc beaucoup plus chers que pour les francophones."
Enfin, concernant les kinésithérapeutes et les logopèdes, ils sont respectivement 66,11% et 67,38% à vouloir adhérer à la nouvelle convention liant les dispensateurs de soins et les mutualités pour 2024.
source: belga