
L’état de somnambulisme peut être associé à divers comportements anormaux parmi lesquels des troubles alimentaires. Il s’agit alors de l’ingestion d’aliments ou de substances non comestibles ou même toxiques pendant le sommeil. Au réveil, la personne n’a généralement pas le souvenir de ce qui s’est passé pendant la nuit. Ces comportements peuvent entraîner des blessures ou accidents lors de la recherche de nourriture ou lors de la cuisson d’aliments, et des intoxications, et peuvent mener à une prise de poids si ce comportement se répète. Ces troubles alimentaires en état de somnambulisme sont à distinguer de l’hyperphagie nocturne correspondant à la prise régulière de nourriture pendant la nuit mais en état d’éveil.
La Revue Prescire a récemment publié un article concernant les résultats d’une recherche des cas de troubles alimentaires en état de somnambulisme figurant dans la base de données de pharmacovigilance de l’OMS (Vigibase ; qui contient les notifications de tous les centres de pharmacovigilance dans le monde), effectuée par le Centre régional de pharmacovigilance de Nice et portant sur la période 1967-2021. On a recensé 676 cas, dont environ la moitié (n=343) ont été jugés graves, le plus souvent en raison de traumatismes lors des épisodes de somnambulisme. Les cas concernaient surtout des femmes (61,4%) et, dans la moitié des cas, les troubles sont survenus dans les deux mois suivant le début du traitement.
Les médicaments les plus souvent impliqués étaient les suivants.